Walking on air

Pour une fois où je ne dors pas durant le jour, j'ai décidé d'aller prendre l'air. Ce n'est pas que je ne dors pas, c'est que je ne me suis pas encore couché. Je suis sorti du bar à la fermeture et j'ai divagué sur un banc de parc. J'ai peut-être eu l'air d'un sdf à cette heure là, mais j'avais envie de rester dehors, pas de m'enfermer dans mon appartement trop petit. J'ai lentement regardé le soleil se lever. J'aurais pu trouver ça joli, mais vous me connaissez, non ? Ce n'est pas vraiment mon genre. Alors, j'ai regardé ailleurs, alors que le parc se remplissait de tous ces gosses et de leurs parents. Je ne sais pas combien de temps j'ai passé là, je crois que j’évacuais les derniers effets de l'alcool. Une fois sur de ne pas vaciller, je me suis levé. J'ai marché aux alentours du parc.

Après un moment, je suis revenu au point de départ. Et c'est là que j'ai vu une jolie brune au magnifique sourire. Vous savez, moi et les brunes. C'est mon péché mignon. Je ne sais pas, il y a quelque chose dans sa bonne humeur que je ne comprends pas. Ça m'intrigue. Je m'approche en silence. Une fois derrière elle, je lui lance ;

« Un autre de ces sourire et je vous demande de m'épouser »

Je souris. Et me mord la lèvre. Je suis incorrigible. Moi et les demoiselles. . .

Et elle rit encore, En une seconde, je viens de me rendre compte de l'atrocité de ce je viens dire Non, Je retire mes mots, Dix ans, auparavant, c'était ma meilleure amie que je demandais en mariage. Elle avait dit oui. Elle a probablement oublié, moi aussi il semblerait, mais je ne peux pas lui faire ça. je ne peux pas donner sa place à une autre. Surtout pas une autre brune dont le sourire se creuse exactement comme celui de Wendy. Je suis un imbécile. Je viens de me le prouver une autre fois. Pourtant, ce n'est pas la dernière fois. . .

J'écoute ce que la jolie brune me raconte. Elle ne serait pas une bonne épouse, je ne serais probablement pas un bon mari. Non, certainement pas. Eh, bien c'est tant mieux, Parce que je ne me marierai jamais. Et dire qu'il y a quelques instants je blaguais. , ,

« Qui vous dit que Je serais un bon mari ? Je ne voulais que partir avec vous en lune de miel, »

Parce que personne ne choisirait consciemment de passer sa vie avec moi. Pourtant, Elle avait dit oui ma Wendy, mais j'ai été un con comme toujours. C'est ma faute et je le sais. Je fais tout pour ne pas que . . . Stop. Je n'y pense pas, c'est ma règle. Je ne dois pas voir évacué tout l'alcool que j'avais en moi finalement. Je retourne mon regard vers la jolie brune. Elle pourrait être offusquée. Elle fera bien ce qu'elle veut.

Elle me trouve charmant ? Je le savais. Elles ne me résistent jamais. C'est parfois l'avantage et parfois le problème. Il y a des jours où je reste planqué chez moi avec ma meilleure amie. Parce que ces jours là je n’ai pas envie d'ex copines qui vont avoir envie de me tuer, parce que ces jours là j'aimerais bien qu'on me laisse en paix. Comme tout le monde j'ai mes bons et mes mauvais jours. Ouais, j'ai beau ne pas vouloir l'épouser, elle est tout de même jolie. Je la regarde un peu plus. Plus je la regarde, plus elle me semble comme les autres. C'est stupide, je me dis qu'au fond elle est un peu banale comparé à ma Wendy, mais je me dis aussi que je ne la connais même pas.

Elle se présente à moi. Carma. Joli prénom pour une jolie fille.

« Luke, sous le charme » C'est la stricte vérité. Pourtant je sais bien que je dois être le 100e à succomber, mais qui ne tente rien n'a rien. Certains sont jaloux de ma popularité auprès de filles, mais qu'ils se disent que pour chaque fille qui se laisse offrir un verre, il y en a trois qui m'ont rembarré. C'est la loi des probabilités.

« Qu'est-ce qu'une jolie fille comme toi fait dehors à cette heure ? » Le pire c'est que je me trouve drôle. Il me manquait la voix du grand méchant loup et s'aurait été parfait. Pourtant il est une heure tout à fait décente et l'endroit est plus que familial avec les gosses qui courent partout.

Et elle me sourit. Les brunes au joli sourire, pas possible que je résiste. En plus ça me rassure. Au moins elle mange. J'en ai connu quelques unes qui auraient pu être mannequins tellement elles n'avaient que la peau sur les os. Ce n'est même pas beau. C'est tout le contraire d'attirant. Pourtant certaines filles ne semblent pas le réaliser. C'est dans leur tête il parait. Je suis pas du genre à aller me faire chier avec ce genre de filles. Si elles veulent s'amuser, je suis leur homme, sinon elles peuvent bien changer de pays, je m'en fous. Elle veut une glace. ¨ca tombe bien. Je lui fais un signe du bras du genre suis moi. On commence à marcher tranquillement vers le glacier. Une fois devant le stand, je commande une glace au chocolat. Puis lui demande ;

« Et pour la demoiselle ? »

J'étais pas pour choisir à sa place. J'aurais toujours pu prendre pistache juste pour voir son visage lorsqu'elle aurait reçu une glace verte. Personnellement je trouve pas ça très appétissant, mais il doit bien y avoir des gens qui en mangent si ça existe. . .