un mois — ASHER .

Un mois. Un mois qu'il avait tout découvert. Un mois qu'il l'avait mis dehors. Un mois qu'elle ne l'avait pas vu. Mais aussi un mois durant lequel elle n'avait cessé de s'en vouloir et repenser à tout ce qu'elle avait fait, un mois à regretter toutes les mauvaises décisions qu'elle avait prise, un mois à broyer du noir. Un mois que tout était terminé, que sa vie avait changé. Un mois équivaut à plus ou moins trente jours, plus ou moins cinq semaines. C'était long. Un mois, c'était aussi le temps qu'il avait fallu pour que sa meilleure amie la convainque d'aller le voir pour aller chercher ses dernières affaires qui trainaient encore chez lui, pour trouver la force de le revoir. Cela signifiait qu'après ça, elle ne le reverrait sans doute jamais, que leur histoire n'appartiendrait plus qu'au passé, qu'elle devrait tirer un trait dessus. Mais ça, elle ne le voulait pour rien au monde. C'était trop dur. Cependant, elle avait promis à sa meilleure amie d'y aller aujourd'hui, après ses cours. Une promesse était une promesse. Je vous l'accorde, la plus importante des promesses qu'elle n'ait jamais faite, elle ne l'a pas tenu. Mais à présent, elle mettait un point d'honneur à les tenir.

Lindsay se réveilla tard ce matin là. Elle avait passé la nuit à parler avec sa meilleure amie et comme elle n'avait pas cours avant treize heures, elle en profita pour faire la grasse matinée. Elle était assez mal. Peut-être était ce à cause du fait qu'elle allait le revoir le soir-même, qu'elle allait l'affronter, affronter son regard, pour la première fois depuis un mois. En fait, c'était bien à cause de ça. Mais elle n'allait pas se laisser démonter. Elle prit son café matinal puis s'habilla en vitesse. A midi, elle avala vite fait un bol de céréales puis une pomme, puis se rendit à ses cours comme prévu. Elle en sortit à dix-sept heures. Dans moins d'une heure, elle allait se retrouver devant sa porte, à attendre qu'il ouvre. C'est pour ça qu'elle prit tout son temps pour rentrer chez elle, pour se changer, manger puis se rendre chez lui. Quand enfin elle fut devant chez lui, elle frappa à sa porte avec une boule au ventre. Il était là, elle en était sure. Mais allait il la laisser rentrer ? Comment allait il réagir ? Elle rentra ses mains dans ses poches car il commença à faire froid, puis attendit non sans une certaine appréhension qu'il lui ouvre (ou non.).